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De la dislocation du super-continent, le Gondwana, ˆ la fin de l're tertiaire "le pliocne", une petite ”le s'est trouvŽ, depuis quelques millions d'annŽes, une identitŽ entre l'OcŽan indien et le Canal de Mozambique : l'”le de Madagascar.
Avec son petit air "d'empreinte-d'un-pied-gauche", elle est tout de mme grande comme la France er le BŽnŽlux rŽunis: 587 000 km2, longue de 1 600 km du nord au sud, et large de 500 km de l'est ˆ l'ouest, comptant 5 000 km de c™tes dont 3 000 de plages.
La nappe de latŽrite, qui couvre sa plus grande partie et colore de sang ses fleuves pendant la saison de pluie, lui vaut son surnom d'Ile Rouge.
Le relief Žtant constituŽ d'une Žpine dorsale qui divise l'”le en deux dans le sens nord-sud, on a l'habitude de mentionner l'existence de deux contrŽes : celle des Hauts-Plateaux et celle des C™tes.
Et pourtant !...
En raison de l'immensitŽ du pays et de la variŽtŽ de ses reliefs, il est impossible de dŽnombrer avec exactitude les rŽgions si ce n'est qu'en sautant d'un endroit ˆ l'autre, face ˆ la pluie ou au beau temps, au froid ou ˆ la grande chaleur. En gros, s'il fait chaud et humide on est ˆ l'est, s'il fait aride ou semi-aride on est ˆ l'ouest, et s'il fait frais ou tempŽrŽ on est au centre. Mais on n'est jamais sžr de rien dans ce vŽritable patchwork de z™nes qui reprŽsente en somme une composition de continent. Ce qui est certain, c'est qu'il n'ya ni station de ski ni patinoire naturelle, malgrŽ une altitude qui culmine ˆ 2 876 m.
Sans rapport direct avec la diversitŽ de l'aspect climatique ou gŽographique, il est aussi impossible de dresser un portrait-robot du Malagasy (Malgache) tant les types humains ici se sont multipliŽs dans le temps et l'espace et cette "race", si c'en est une au sens occidental, est, entre parenthses, inachevŽe.
Cependant !...
Ethnologues et anthropologues sont unanimes: Madagascar reprŽsente un grand carrefour de rencontres et de mŽlanges, avec au dŽpart une population indonŽsienne trs massive, dŽnaturŽe par la suite par les immigrations de PolynŽsiens, puis d'esclaves africains et de pirates europŽens. Sont venus s'ajouter les commerants indiens, pakistanais, chinois et indochinois.
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D'aprs les recherches et l'histoire, on est assurŽ aujourd'hui qu'au lieu de parler d'ethnies malgaches, il convient d'Žvoquer plut™t de rassemblements d'hommes (et de femmes !) venus de tous horizons mais installŽs diffŽremment par clan : ils ne sont pas arrivŽs en mme temps et pas au mme endroit, donc chaque clan a "sa propre histoire" expliquŽe par sa dŽnomination : Ainsi, les Antandroy vivent dans les "Žpines" (roy), les Antaifasy dans les sables" (fasy), les Antaimoro sur les "rives" (moro), les Betsimisaraka ceux qui sont "solidaires", les Betsileo "les nombreux invincibles", les Merina "ceux qui vivent sur les hauteurs, appelŽs aussi les Ambaniandro "ceux qui vivent prs du ciel", les Sihanaka quant ˆ eux, "errent dans les marais" ... du Lac Alaotra.
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